MARIE DE DIOLLY
Première caviste du Valais
Marie a commencé à travailler en 1939 au domaine de Diolly pour le compte de Henri Wuilloud. Le Valais doit notamment à cet homme l'implantation de cépages comme la Syrah ou le Chardonnay. Défenseur et promoteur du vin valaisan en dehors des frontières, le Docteur Wuilloud voyage beaucoup hors canton et à l’international. Durant ses absences, Marie s'occupe du domaine tant à la vigne qu'à la cave. Elle vinifiera le vin du domaine après la mort du Docteur jusqu'en 1975.
Crédit : Archives Radio-télévision Suisse
Du vin le plus naturel possible
Le domaine de Diolly produisait des vins peu interventionnistes. On lit d'ailleurs sur leurs étiquettes des années 60 : «vin naturel, ni filtré, ni sucré». Henri et Marie voulaient élaborer des vins authentiques issus du terroir de Diolly sans avoir recours aux artifices qui se normalisaient dans les caves à cette époque. Cette pensée à contre-courant a dû valoir beaucoup de critiques et montre le caractère fort du domaine.
Crédit : Archives Radio-télévision Suisse
Un accueil chaleureux
A coté de son rôle de caviste, Marie est une personne particulièrement hospitalière. Dans le village de Saint-Germain où elle habite, elle invite régulièrement les enfants du quartier dans son salon pour regarder la télévision. Elle conseillait ses voisins sur le vin que chacun vinifiait dans sa cave. Elle recevait parfois des gens importants qu'elle accueillait simplement dans sa cave avec une soupe d'orge typique de Savièse. Elle était notamment proche du Général Guisan et de sa femme qui passaient parfois voir Henri Wuilloud et Marie sur le domaine de Diolly.
L'héritage
Par son charisme et son coté décalé, Marie de Diolly a marqué les générations suivantes. En effet, comme en témoigne le livre Vigneronnes passionnément de Josyane Chevalley, certaines grandes viticultrices valaisannes se sont inspirée de Marie.
Elle nous a surtout inspiré nous, petit-fils, et arrière-petits-fils et c'est en son hommage que notre entreprise viticole porte fièrement son nom. Son travail influence également notre approche du vin et de l'hospitalité que nous voulons offrir. A défaut de l'avoir encore parmi nous, sa mémoire est le fil conducteur de nos actions.